Enseignement, distance, élèves et écrans

Serge Tisseron, psychiatre et enseignant-chercheur n, s'intéresse depuis des années aux rapports des lecteurs avec les images et les médias (entre autres, la bande dessinée), ainsi qu'aux relations que nous entretenons avec les nouvelles technologies. Invité de la matinale de dimanche 15 mars sur France Culture,

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quelques jours après que le ministre de l'Education nationale annonce la fermeture des établissements scolaires et la "continuité pédagogique", il répond à la journaliste.

Résumé : Serge Tisseron explique comment les familles peuvent relever le défi de cette continuité pédagogique en apprenant elles-mêmes à gérer les écrans pour leurs enfants (temps d'écrans solitaires et temps d'écrans partagés), en donnant un emploi de temps, un cadre précis préservant néanmoins une certaine autonomie. Autre posture à adopter par les parents, celle de l'accompagnement. Quant aux élèves derrière les écrans, selon lui pas de soucis : ils ont leurs repères relationnels avec leurs enseignants, repères qu'ils ne perdent pas à distance, parce que l'enseignement à distance repose toujours sur des humains, pas sur des machines. Plus dangereux serait l'utilisation d'enceintes connectées, de robots, pris pour substituts des humains mais réels chevaux de Troie de l'entreprise de captation de données des Google et consorts. A l'heure actuelle suivant Tisseron, nul doute que les enseignants sauront démontrer leur habileté pédagogique face à la question de la distance.

Un entretien de 8' (à partir de 20 sec.)

  L'emprise insidieuse des machine parlantes, Serge Tisseron, Editions Les liens qui libèrent, 2020. n : psychiatre, docteur en psychologie habilité à diriger des recherches, membre de l’Académie des technologies, chercheur associé à l’Université Paris VII Denis Diderot (CRPMS).