Et chez vous ? La continuité ça se passe comment ? épisode 1 : ma classe à la maison

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Episode 1 : Les usages pédagogiques de la classe virtuelle du CNED : "Ma classe à la maison"

 

 

 

Episode 1 : usages pédagogiques de la classe virtuelle du CNED : “Ma classe à la maison”

L’outil proposé par le CNED est utilisé de façons très variées d’un établissement ou d’un enseignant à un autre  (cours classique, conseil de classe, réunion de coordination de professeurs principaux, suivi des projets par petits groupes...). Nous avons souhaité partager avec vous quelques témoignages sur cet outil.

Témoignage de C. Daldosso, professeure d’économie-gestion au lycée (23/03/2020)

“j'ai utilisé la classe virtuelle de "Ma classe à la maison" la semaine dernière avec mes élèves de première et terminale STMG. L'outil est très facile à utiliser autant pour les enseignants que pour les élèves.

Je ritualise une rencontre avec chaque classe en fin de semaine afin de maintenir le lien, faire un point sur la semaine écoulée et répondre à leurs questions.

Les élèves se sont connectés entre 60 % à 90 % selon les classes, le score augmentera peut être cette semaine (ou pas ?!)...”

Témoignage de C. Marquez, professeure d’économie et gestion en BTS communication (27/03/2020)

“La classe virtuelle est le bon moyen avant tout de garder un contact avec la classe, et de nous retrouver, tous ensemble, le temps d’un cours, dans les conditions d’avant le confinement.

Nous rencontrons hélas certains problèmes de connexions, certains sont déconnectés 5-6 fois dans l’heure, ou n’entendent pas tout, ce qui m’oblige à simultanément indiquer par chat les points importants. Entre eux, certains commentent par téléphone à ceux qui n’entendent pas. Cela paraît un peu folklorique mais bien au contraire, ce que je peux constater, c’est une mise au travail et une entraide. De plus, je les trouve attentifs-effet nouveauté ? … et à l’heure ! … ce qui n’est pas toujours le cas physiquement le lundi matin à 9h.

Comment je procède ?

Par exemple lors d’une correction : J’interroge les volontaires ou désigne un étudiant, puis projette la correction au tableau, je fais les commentaires, reprenant les erreurs, répondant aux questions ou requestionnant la classe sur des points de cours correspondant à l’exercice.

Les étudiants sont disciplinés, lèvent la main pour répondre, coupent le micro dès qu’ils rendent la parole, s’écoutent. Je crois toutefois que la mauvaise qualité du son y est pour quelque chose, ils sont obligés de se concentrer pour tout saisir !!!

Sur les 3h de cours du lundi matin, nous travaillons en ligne la première heure, puis je donne les consignes et leur donne du travail à faire (déposé sur un dossier partagé du groupe « classe), et nous nous reconnectons vers 11h30 pour la correction, ou faire un point, et je communique les consignes pour la fois prochaine.

Je double toutefois les éléments importants par mail ou sms, de façon à ce que rien ne passe au travers, et cela me permet d’avertir les « absents » de ce qui a été fait et de leur permettre de rattraper le travail.

Ce que l’on pourrait reprocher, en plus de la qualité du son :

-          L’obligation de projeter des documents pdf, et non word

-          L’impossibilité de projeter des vidéos à la classe et de les commenter en direct (entretiens, vente, négociation), comme on peut le faire en classe physique.

Je continuerai, malgré les problèmes de connexions, et même si ce n’est que pour quelques heures avec chaque classe, car au-delà de la continuité des cours, c’est aussi une continuité humaine. Je pense que cela leur fait du bien de se retrouver et de se voir, et cela crée une bonne dynamique.”

Ci-dessous à télécharger une contribution de Patrick CARIOU et Fanny HERVE, professeurs en Economie-Gestion , académie de  Toulouse.