Nos collègues lisent… Il est juste que les forts soient frappés, de Thibault Bérard

Il est des lectures qui bousculent, qui heurtent, secouent et restent en mémoire bien après avoir refermé le livre. Il est juste que les forts soient frappés est l’une d'elles. 
 

Couverture Il est juste que les forts soient frappés de Thibault Bérard

Le roman s’ouvre sur une rencontre, quoi de plus banal ? Mais Sarah et Théo ne sont pas si communs : Sarah est une punkette, rongée par la peur d’aimer, persuadée que la mort la cueillera avant ses 40 ans. Théo est l’amoureux, celui qui va rassurer Sarah, la choyer, l’épauler, lui donner envie de vivre ce bonheur parfois fragile, parfois instable et de construire une famille tout d’abord avec l’arrivée de Simon, puis d’une petite soeur. Mais tout serait trop facile si la maladie ne venait pas s’inviter dans cette belle histoire. Et la maladie, elle est bien là, terriblement sournoise, faisant voler en éclats le bonheur de Sarah et Théo. 

Thibault Bérard nous emporte dans ce roman à la fois tragique et terriblement beau. C’est Sarah qui raconte son histoire, sa vie, leur combat, la maladie, les coups durs et les espoirs. Cette voix nous porte, nous glisse au cœur de cette histoire et même si nous connaissons d’avance l’issue, nous espérons, nous y croyons. Paradoxalement, plus la maladie avance, plus la part sombre recule pour laisser place à la vie. C’est la force de ce récit incroyable de faire naître la vie, la grâce, le sourire au coeur d’un sujet si dur et si sombre.

Émilie