Développer les compétences cartographiques des élèves en lecture et en production est un attendu de fin de cycle du baccalauréat professionnel. Les finalités de l'enseignement de la géographie et de la maîtrise des outils et des démarches construites en classe et de façon progressive, peuvent l'être également à travers des concours tels que ceux proposés par l'association Concours Carto et plus spécifiquement celui porté par GéoImage, en partenariat avec le CNES et avec le soutien de Laurent Carroué, inspecteur général d’histoire-géographie, qui s’adresse aux élèves de première et de terminale des bacs général, technologique et professionnel. Ce concours porté par deux enseignantes d'histoire-géographie et de lettres-histoire-géographie de l'académie de Toulouse, Virginie Estève et Floriane Lenfant, représente une opportunité de répondre aux enjeux complexes de l'enseignement de la géographie.
Concours Carto Géoimage :
Le thème de la session 2024 est « La frontière États-Unis Mexique à Mexicali/Calexico : mur, villes-jumelles, maquiladoras, cartels et drogue ».
Les élèves devront réaliser un croquis lisible, esthétique et riche en informations avec une légende organisée, en s’appuyant sur une image satellite du site Géoimage .
Le concours sera l'occasion de travailler la transposition des langages géographiques puisqu'il s'agit pour l'élève de traduire les enjeux que pose une image satellite dans un espace géographie donné et de le transposer en croquis de géographie. L'élève mobilisera les compétences suivante du programme :
►Mener et construire une démarche géographique et la justifier : décrire une situation géographique, suivre une démarche d’analyse géographique pour justifier ses choix dans une production cartographique.
►Exploiter les outils spécifiques aux disciplines : réaliser des productions graphiques et cartographiques simples.
Démarche et programme :
Ce concours s'envisage dans le programme de géographie de la classe de terminale « les hommes face aux changements globaux » , dans le premier thème « L’accès aux ressources pour produire, consommer, se loger et se déplacer » dont voici le cadrage : « À l’échelle mondiale, dans un contexte de croissance démographique, d’urbanisation et de développement social et humain, la pression sur les ressources (ressources minérales, énergétiques, forestières, hydrauliques par exemple) s’amplifie et explique certains conflits d’usage. Ce phénomène de pression sur les ressources pose la question de leur disponibilité en quantité et en qualité, et de leur accessibilité à court, moyen et long termes. L’utilisation croissante de ressources non renouvelables et leur raréfaction, l’accélération de l’érosion de la biodiversité et le changement climatique conduisent à des changements globaux.»
L'enseignant pourra proposer une démarche d'étude de cas qui débute par la lecture d'un document spécifique qu'est l'image satellite. Ce sera l'occasion d'une analyse précise, à différentes échelles de l'espace frontalier entre les Etats-Unis et le Mexique qui vient interroger une ressource, l'eau. Le zoom numéro 4 de la fiche GéoImage intitulé « les surfaces irriguées de l’Imperial Valley » peut constituer un support utile à l'enseignant pour interroger les repères géographiques et affiner les analyses des élèves. Le contraste saisissant entre le vaste périmètre irrigué, qui s’étend sur plusieurs kilomètres, et les zones désertiques peut constituer une accroche à l'analyse de l'image.
Par la suite, la démarche proposée devra interroger les pratiques cartographiques des élèves en menant une réflexion sur les repères et sur les éléments d'analyses à faire apparaître sur leur croquis. Cela permettra de problématiser et d'organiser la production cartographique. Les élèves devront choisir les figurés et organiser leur légende au regard des analyses portées.
Participer à un tel concours favorise la réflexion et la pratique géographique chez les élèves au prisme d'une capacité du programme sondée lors de l'examen du baccalauréat.
Modalités :
► Inscriptions jusqu'au 15 décembre 2023
► Envoi des productions jusqu'au 16 février 2024
