Musée Ingres Bourdelle | Les moisissures aiment l’art

Le partenariat entre le MIB et la section biotechnologie du lycée Bourdelle de Montauban explore depuis plusieurs années les mondes de l’art et de la biologie, armé de gélose, de coupelles et de leurs microscopes, les lycéens s’aventurent aux frontières de la destruction et de la création.

La moisissure, ce petit champignon qui se développe dans un milieu humide, est souvent un désastre dans l’art : une œuvre mal entretenue peut développer des moisissures et être détruite. Les musées cherchent à éviter sa présence et la combattent. On imagine facilement la tournure alarmante que prennent ces invasions lorsqu'elles se produisent dans une salle d'exposition de peinture ou une réserve d'objets d'art. Mais des artistes y trouvent parfois un fabuleux terrain d’expérimentation.

L’action de la section a donc emprunté cette double voie de travail en coopération avec les services de conservation et de médiation culturelle du musée. La moisissure est un signe du temps qui passe, on peut rapprocher cette caractéristique des tableaux de vanités (un thème ancien qui trouva son essor à partir du XVIIe siècle en Europe) qui mettaient en lumière l’irrésistible course du temps.

Les champignons sont présentés souvent comme repoussants, mais on peut aussi mettre en avant leur beauté et leur poésie avec leur capacité à attester du temps qui passe. C’est un exercice délicat que les lycéens ont relevé pour présenter une production artistique qui est une hybridation entre l’art et la biologie.

Une exposition photographique accompagnée de poésies sera présentée pour la nuit des musées le 18 mai. Des images troublantes et éphémères aux taches colorées, portées par des mots, qui flottent entre création et destruction.

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