Nos collègues lisent… De purs hommes, de Mohamed Mbougar Sarr

Image dans la page De purs Hommes, de Mohamed Mbougar Sarr

Ndéné Gueye est un jeune universitaire sénégalais revenu de ses illusions. Il enseigne la littérature du XIX° siècle à des étudiants sans grand enthousiasme : Balzac, Mallarmé, Huysmans, Flaubert, et les autres. Et Verlaine. Tiens Verlaine, que les étudiants choqués vont qualifier de goor-jigéen , un homme-femme en wolof. L'universitaire sera suspendu, car les autorités ont interdit l'étude de cet auteur décadent. Mais autre chose le préoccupe depuis quelques temps, une vidéo virale : un cadavre déterré puis trainé hors du cimetière par une foule. Celui d'un goor-jigéen. Ndéné Gueye, jusqu'alors porté par la passion érotique qu'il voue à la belle et libre Rama, perd au fur et à mesure la distance ironique avec laquelle il considérait sa vie. Il s'engage dans une quête, sans savoir quel est son objet, tandis que les rumeurs – la Rumeur − enflent.

Le court roman de Mohamed Mbougar Sarr, malgré des dialogues parfois un peu didactiques, embarque le lecteur par sa qualité d'écriture, par les questionnements qui le traversent, par les vertiges qu'il ouvre dans une trajectoire humaine.

L'auteur vient d'obtenir le prix Goncourt 2021 pour La plus secrète mémoire des hommes.

 

Jeanne

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