Le Lait - Centre d’art contemporain, Albi | Persona Everyware | Du 8/02 au 3/05 2020

 

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Visite enseignants : mercredi 4 mars 2020 à 17h (durée environ 1h)
Persona Everyware est une galerie de portraits, faite de masques, bustes, vêtements, films, posters ou effets personnels, nouvelles incarnations des filtres et des flux....

Il sera question de nouvelles technologies, mais surtout d'identité (vrai/faux), de sphère privée et publique, individuelle ou collective, de fiction, de prélèvements/citations et de représentation... Beaucoup de corps, aussi, ce qui "rend les absents présents", comme le dit Alberti de la peinture dans son traité De pictura.

L'éventail des propositions de huit jeunes artistes choisis par trois commissaires attentifs à la tournure que prennent nos sociétés maquillées et connectées.

Visite enseignants
Mercredi 4 mars 2020 à 17h (durée environ 1h)
Hôtel Rochegude
28 rue Rochegude, Albi
Gratuit

... Ou pour ceux qui ne le pourraient pas : dimanche 1er mars 2020 à 16h en français et 17h en espagnol avec Laura Flores-Falcon.

Télécharger le programme de la Saison Jeunes Publics

Vernissage de l'exposition Persona Everyware

  • Performance "How to make a mask"

À l'occasion du vernissage de l’exposition Persona Everyware, qui se déroulera en présence des commissaires d’exposition et des artistes, Pedro Barateiro réalisera la performance How to Make a Mask.

How to Make a Mask est un monologue scénarisé accompagné d’images qui mettent en jeu divers modes de subjectivité. Elle a été créée en 2011, au moment des manifestations contre les mesures d'austérité qui ont eu lieu à Lisbonne et dans d'autres villes. Le texte se penche sur le rôle de l’individu en situation sociopolitique collective usant de références allant de la théorie théâtrale aux tutoriels de maquillage. Cette performance renvoie à l’exposition croissante de l’individu, à travers les données accumulées sur les réseaux sociaux et leurs manipulations par les grandes sociétés.

Pedro Barateiro est né en 1979 à Almada (Portugal) ; il vit et travaille à Lisbonne. Il a notamment bénéficié d’expositions monographiques à Netwerk, (Aalst), à Basement Roma (Rome), à Néon (Lyon), à REDCAT (Los Angeles) ou au Museu Colecção Berardo (Lisbon). Il a également participé à nombreuses expositions collectives et à plusieurs biennales internationales (Sharjah, São Paulo, Berlin, Sydney, Busan). Il a étudié à la Malmö Art Academy et à Maumaus (Lisbonne). Il dirige l’artist space Spirit Shop et est cofondateur de l’artist run space Parkour (Lisbonne).

Vendredi 7 février 2020 à 18h30
Entrée libre et accessible à tous
Le Lait centre d’art contemporain
28 rue Rochegude, 81000 Albi

Performance réalisée en langue française.
Vernissage en partenariat avec le domaine de Brin

Au sujet de l'exposition Persona Everyware

Artistes invités : Pedro Barateiro, Émilie Brout et Maxime Marion, Guillaume Constantin, Kevin Desbouis, Eleni Kamma, Anouk Kruithof et Ingrid Luche

Commissaires de l'exposition : Anne-Lou Vicente et Raphaël Brunel / What You See Is What You Hear & Antoine Marchand

Attentifs à la place qu’occupent dans la vie contemporaine les technologies numériques, le développement de l’intelligence artificielle et le recours aux réseaux sociaux, nombre d’artistes sondent les enjeux de ces nouveaux outils et pratiques de communication.

En multipliant les appareils connectés à notre disposition, l’informatique ubiquitaire, ou everyware (contraction de everywhere et hard/software) pour reprendre la formule d’Adam Greenfield, a facilité pour chacun l’accès à l’information partout et en continu.

Elle a également participé à accélérer l’émission et la diffusion de textes, d’images ou de vidéos à caractère plus ou moins personnel. Elle permet d’exprimer une opinion, d’échanger, de critiquer mais aussi, d’une certaine manière, d’« imprimer » les mouvements de la société. La masse de données échangées chaque jour dessine ainsi un environnement médiatique et « infosphérique », dont l’intensité affecte et reconfigure sans cesse nos réalités et nos identités.

Derrière les enjeux politiques et économiques que nous connaissons tous aujourd’hui, se pose également les questions du bien commun, de l’anonymat ou encore de la (dé)construction de l'identité… Les artistes de l’exposition Persona Everyware s’emparent ou manipulent cet amas de données et d’affects, travaillent avec (et parfois contre), tentent de les rendre (in)visibles, de redonner une voix ou une présence physique à des contenus trop souvent considérés comme immatériels. Il s’agit pour eux de mettre en perspective le potentiel esthétique, poétique ou performatif de nos interactions quotidiennes.

En abordant internet, et en particulier les réseaux sociaux, autant comme le lieu d’une expression subjective ou d’une écriture de soi que comme un espace public et une scène de théâtre, elles interrogent les rapports que l’individu entretient avec sa propre image et la société. Se dessinent alors les relations subtiles entre un «je» et un «nous» qui ne cessent de se reconfigurer l’un par rapport à l’autre.

De ce theatrum mundi tout en flux et jalonné d’écrans, surgissent ici et là les visages masqués de quelques persona, à travers lesquels se croisent et s’hybrident l’intime et le collectif, le privé et le public, le réel et la fiction, le sensible et la technologie.