Gutai, l’espace et le temps - Musée Soulages, Rodez - 6 juillet au 4 novembre 2018

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Le musée de la préfecture du Hyogo, situé à Kobé, prête au musée Soulages, un ensemble de vingt peintures de premier ordre du groupe Gutai, à partir du 6 juillet 2018.


Ce musée dispose d’un des plus grands fonds de peinture Gutai au Japon, avec le musée national à Tokyo.
La préfecture du Hyogo, jumelée avec le département de l’Aveyron, à convenu, suite à une rencontre en été 2015 au conseil départemental et au musée Soulages et avec notre collègue Yutaka Mino, directeur général du musée de Kobe, d’imaginer un échange.
D’abord en été 2018, la rétrospective Gutai à Rodez, puis une rétrospective Soulages à Kobe (voire, à suivre, à Tokyo) en 2019.
2019 est en effet l’année du centenaire de Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919. Une politique d’échange artistique qui coïncide avec la vocation du musée Soulages qui a présenté des grands noms modernes tels que Picasso, Soto, Calder, Le Corbusier…

 

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Parmi les 20 œuvres proposées par le musée de Kobe, figurent des artistes majeurs de Gutai : pour le geste Yoshihara, pour la lacération Shiraga, pour les écrans Murakami… mais aussi Motonaga, Yamazaki, Tanaka… Toutes ces œuvres, des pièces majeures du mouvement, sont des peintures de grandes dimensions, huiles ou acryliques sur toile, sur carton ou vinyle, des techniques mixtes flirtant avec la sculpture. La majorité d’entre elles relève de la période historique de Gutai, années 50 et 60, beaucoup n’ayant jamais été présentées en Europe. C’est un sacrifice et un honneur pour le directeur de Kobe Yutaka Mino de nous les confier en été 2018.

 

L’exposition présentera de grandes œuvres comme des écrans dans la salle d’exposition théâtralisée et mettant en valeur élévation et volume ; elle sera complétée par un ensemble très significatif de films, de photographies d’époque, de livres rares. Les films documentent les actions (performances avant la lettre) des artistes les plus célèbres de Gutai.

 

Le musée des Abattoirs de Toulouse est également mis à contribution avec des prêts d’artistes majeurs du mouvement Gutai provenant de la collection Anthony Denney. Ainsi que le musée Cantini de Marseille et le Centre Pompidou. Nous sollicitons d’autres collectionneurs et une fondation belge pour d’autres œuvres de Gutai, notamment sur papier : au total un ensemble de 40-45 pièces. Une scénographie transparente sera mise en place faisant « flotter » les œuvres dans l’espace et laissant cheminer le visiteur entre les cloisons et les œuvres.

 

A la mort de Yoshihira en 1972, les autres artistes vont se disperser pour poursuivre, chacun de son côté un œuvre personnel. Cette exposition ne se peut qu’avec une médiation appropriée, approfondie et tout public, comme une invite à découvrir la civilisation et la culture japonaises. Elle fait suite à deux événements majeurs Le Japon des avant-gardes 1910-1970, au Centre Pompidou en 1987 et Gutai à la Galerie nationale du Jeu de Paume en 1999. Elle est attendue et nous lui conférons la saveur particulière d’un Playground (comme un terrain de jeux), toutes proportions gardées.