Benoît Luisière et le Quotidien (Clg Lakanal)

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En quoi la banalité du quotidien peut-elle être une source d’inspiration pour la création des artistes ? Regarder autrement notre environnement pour en révéler les bizarreries et absurdités, jouer avec l’ordinaire pour le rendre extraordinaire, faire dialoguer la réalité et la fiction, sont les pistes de réflexion que nous propose Benoît Luisière.

"Le Quotidien, quel ennui, mais sans lui, quelle tristesse"

Exposition à la Galerie du Collège Lakanal (Foix)
Du 7 novembre 2017 au 8 janvier 2018

Vernissage Jeudi 30 novembre 2017 à partir de 18h

Ses séries d’images, dont il n’est quelquefois pas l’auteur, aux titres à la fois ironiques et ludiques : « En attente de volonté », « Une odyssée approximative », « Devenir mon voisin », « Vers une nouvelle relativité », « Une belle initiative quand même », « Tentative de faire fortune » évoquent une certaine poétique de la banalité.

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« J’aime les photographies sans qualité, dites «pauvres». Leur maladresse dévoile sans artifice ni détours les intentions des protagonistes du rituel photographique : composer une fiction par petits mensonges consentis. Nous savons bien que la photographie n’est qu’une histoire de malentendus et pourtant, paradoxalement, nous semblons prédisposés à nous laisser bercer par les illusions qu’elle crée.
Une partie de mon travail consiste en une réappropriation de l’image de personnes inconnues. Pour cela je scrute des albums de familles anonymes, je collecte des photos rudimentaires ou absurdes sur Internet, ou, plus récemment, je procède à un échange délibéré d’identité. D’une part, j’agis comme le caméléon qui parcourrait des forêts d’images dans un mouvement d’aller-retour oscillant entre nécessité sociale de s’adapter et affirmation d’une identité kaléidoscopique. D’autre part, je tente d’éprouver la relation à l’Autre : celui qui dérange ou inquiète, mais qui nous définit, et dans le regard duquel se révèlent peut-être nos propres contradictions, faiblesses ou obsessions. Et dans ce reflet incertain, toutes sortes de quiproquos deviennent possibles. Et si la photographie permettait de nous en affranchir avec fantaisie ? »
 
(Benoît Luisière)

Vous êtes invités au vernissage de son exposition (voir carton ci-contre) où vous pourrez rencontrer Benoît Luisière ainsi que dans le cadre de sa présence au collège prévue le jeudi (jusqu’aux vacances de Noël) pour engager un travail avec les élèves.

Valérie Damblé, Professeur arts plastiques collège Lakanal (Foix), Référente culture